Une bonne recette tactique de Imed Ben Younès et des joueurs appliqués, l’Etoile a confirmé la victoire en Ligue des champions. Ça va nettement mieux.
C’est une véritable résurrection que viennent de réussir les hommes de Imed Ben Younès lors de leurs deux dernières sorties, respectivement face à Al Hilal du Soudan en Ligue des champions et avant-hier contre le Club Africain en championnat, de surcroît dans des circonstances le moins que l’on puisse dire épouvantables à tous points de vue. Remonter la pente spectaculairement et imparablement, après avoir essuyé deux défaites successives en Ligue des champions (pourtant un objectif majeur), n’est guère une mince affaire ni le fruit de l’arbitraire.
La victoire des Sahéliens au détriment des Clubistes a été la parfaite illustration de deux qualités fondamentales de ces derniers à l’heure actuelle, à savoir la gestion pragmatique des péripéties du match de la part de Imed Ben Younès et la détermination farouche des coéquipiers de Hamza Jelassi, qui ont de nouveau trouvé les ressources nécessaires pour réussir un coup d’éclat face aux Clubistes et n’ont pas abdiqué malgré toutes les difficultés.
Une alternance réussie entre le 4-2-3-1 et le 4-1-4-1
Le management tactique de la part de l’entraîneur de l’Etoile Imed Ben Younès a été fructueux et pertinent, puisqu’il a permis à son équipe de gérer sobrement et intelligemment les péripéties de la rencontre et de bien contrer par la même occasion les points forts des Clubistes.
En effet, le timonier de l’Etoile a opté pour un dispositif hybride alternant un 4-2-3-1 dans les phases offensives, avec un registre insolite confié à Youssef Abdelli pour la première fois en tant qu’ailier droit, lui qui évoluait habituellement au poste d’avant de pointe, et un 4-1-4-1 dans les situations défensives, en positionnant Soumaila Sidibé devant la défense de l’Etoile, Vinny Bongonga devant une ligne médiane renforcée justement par Youssef Abdelli reconverti en 4e milieu de terrain pour épauler les Jacques Mbé, Soumaila Sidibé et Oussama Abid. Un mariage réussi entre ces deux options tactiques qui a surtout permis aux Etoilés de dominer l’entrejeu et de priver les protégés de Saïd Saïbi d’espaces et de solutions en éloignant le trio offensif en verve ces derniers temps du Club Africain composé de Bassem Srarfi, Kingsley Eduwo et Taïeb Meziani.
Balles arrêtées, l’arme salutaire
Pour la seconde fois consécutive et en l’absence de solutions sur les constructions tactiques collectives autour de circuits préférentiels, le salut des Etoilés est venu des balles arrêtées en s’appuyant sur l’opportunisme et la maîtrise technique d’un Jacques Mbé spectaculairement ressuscité, qui a encore une fois été l’homme providentiel des Etoilés. En effet, après avoir marqué un but d’anthologie face à Al Hilal du Soudan à la suite justement d’un coup franc tiré par Oussama Abid, le milieu de terrain camerounais a réalisé un nouveau coup d’éclat en reprenant majestueusement un coup de pied arrêté botté par le même Oussama Abid. «Effectivement, les coups de pied arrêtés sont un atout tactique déterminant dans notre approche qu’on travaille laborieusement lors des séances d’entraînement », a déclaré Imed Ben Younès à l’issue de la victoire de son équipe face au Club Africain.
Au final, il faut admettre que ce qu’est en train de réaliser l’Etoile du Sahel, dans des circonstances financières et sportives épouvantables, relève de l’exploit. Leader de son groupe en championnat et des chances revigorées de qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions, l’Etoile est sur un nuage en ce moment
Y. T.